Le Vater Rhein : Un postérieur trop gênant sur la Place Broglie
LE VATER RHEIN : UN POSTÉRIEUR TROP GÊNANT SUR LA PLACE BROGLIE
Nous somme le 6 juin 1902 sur la Place Broglie, juste devant l’Opéra. On inaugure aujourd’hui l’imposante fontaine Reinhardsbrunnen surmontée de la statue du Vater Rhein.
Cette statue représentant le Père Rhin créa pourtant immédiatement la polémique. En effet, elle se déhanchait de manière équivoque et présentait un postérieur nu et cambré aux dames de bonnes familles sortant du théâtre. Que ce soit de l’amusement, soit de la répulsion à la vue ces fesses nues et le déhanchement singulier du personnage, chacun avait son avis sur la question.
La statue fera couler beaucoup d’encre, par exemple sur ces cartes postales moquant le fameux déhanché du Vater Rhein :
Finalement suite à la libération de Strasbourg en 1918, on profite de la volonté de dégermaniser l’Alsace pour enlever la fontaine polémique en 1919.
Juste retour à l’envoyeur, elle sera envoyé en Allemagne, à Munich en 1929. En échange les allemands nous donneront le Meiselocker qui trône depuis sur la Place Saint-Etienne.
Que sont devenues les fesses rebondies du Vater Rhein ?
Elles sont toujours à Munich depuis que 1932 sur l’Ile du Musée au nord des ponts Ludwig 😉 .
Pour finir, quelques photos de la fontaine à son époque strasbourgeoise :
j’ajouterai qu’en l’occurrence les pudibonds ne sont pas strasbourgeois, mais bien les fransés ultra anti-bochiques. Le 25 novembre, en effet, pour l’entrée solennelle du maréchal Pétain, avec tous les grands chefs de guerre du groupe d’armées fransèses de l’Est et leurs collègues alliés de leur guerre qu’ils avaient modialisée, le cortège officiel devait revenir à pied de la place de la République, où avait eu lieu le défilé militaire, vers la place Broolie à l’hôtel de ville, où le maire socialiste Peirotes devait les accueillir et les épater d’un baratin bien fransé. Alors pour que ces grands chefs de guerre fransés et leurs alliés ne soient pas offusqués par la vue du puissant fessier de Vater Rhein, « on a recouvert, rapporte Gustave Babin, le grand reporter de guerre de L’Illustration, d’une pyramide au sommet de laquelle claironne le coq gaulois, une statue du Rhin d’une laideur vraiment obscène et déshonorante » (L’Illustration 30 novembre 1918). Les fransés sont vraiment nazes, bien qu’ils jouent aujourd’hui aux bobos faux culs très bien émancipés. Et qu’allez vous publier comme conneries bien fransèses pour le centenaire de l’entrée solennelle du maréchal Pétain à Strasbourg le 25 novembre 1918 ?
Bonjour,
Je ne vais rien publier comme « conneries » pour le centenaire de cette entrée. Par contre je serais intéressé de voir le passage où le « fransé » Babin parle de cette pyramide. Notre échange en serait intéressant.
Cher M. Cyril, voici l’endroit où vous trouverez une photo de la fameuse pyramide: « La réintégration des monuments historiques d’Alsace dans le patrimoine français », Revue d’Alsace, 144/2018. L’auteur en est Dauchy, l’assistant de Knauth à la cathédrale. Vous trouverez aussi cet article sur le net.
Bien cordialement. P.J.