Newsletter

Le meilleur de Strasbourg rien que pour vous !

Aux origines du nom de la Petite France

Aux origines du nom de la Petite France

Aux origines de la Petite France


Tout le monde la connaît : 94% des asiatiques y sont passés, on y becquette de temps en temps un cordon bleu au Munster au Petit Bois Vert , on s’assied sur sa petite pelouse pour les apéros en été, on flâne le long des petits cours d’eau, on photographie les rangées de colombages et on y achète les souvenirs kitsch dans les boutiques multi-centenaires.
Vous avez bien entendu reconnu la Petite France (sinon vous avez lu le titre).

Un doux nom aux origines moins glamour.

Mais alors.. pourquoi ce nom « Petite France » ? Et bien là..  c’est là que ça devient un peu moins charmant les enfants.

Lorsque notre jeune roi Charles VIII descend en Italie en 1494 pour démonter Alphonse II de Naples, il ne se doute pas que pour se dégourdir le haricot, ses soldats vont fricoter avec des filles de joie prises d’un mal dont on entendra beaucoup parler par la suite : la syphilis. Ça n’a pas toujours du bon de faire touche-pipi.

Plusieurs théories se chamaillent quant à la venue de la syphilis en Europe, la principale affirmant que l’on peut remercier les soldats espagnols revenus du Nouveau-Monde. Remplis d’or, et de pus.

De retour en France de cette campagne d’Italie (une des multiples de notre histoire), lesdits soldats commencent à avoir des furoncles de partout. Les français nommèrent ceci le « mal napolitain », tandis qu’ailleurs, tout le monde parlait de « mal français », naturellement.

Des lansquenets (mercenaires, le plus souvent allemands) alsaciens partis se battre avec les français, ramenèrent la maladie à Strasbourg. C’était laid, si laid que l’on ne les voulait plus dans les cliniques habituelles. Quelques années plus tard on fera alors venir les malades dans une hospice au quai Finkwiller, le « Blätterhaus ».

Cette hospice sera déplacée sur la grande île vers 1686, et nommée « zum kleinen Fransözel », qui deviendra la « Petite France », alors « quartier des tanneurs » de Strasbourg, bien que l’on y trouvât également des pêcheurs (il n’y avait donc pas une odeur de Chalimar à cette époque).

La petite histoire dans la petite histoire

Des milliers (millions) moururent de la syphilis. Pendant plusieurs siècles, on utilisait du mercure pour (tenter de) guérir la maladie. Il faudra attendre les années 40 et l’arrivée de la pénicilline (merci Messires Fleming) pour enfin disposer de traitements radicaux et sûrs pour ce genre de maladies.


Découvrir d’autres secrets sur Strasbourg

Faites découvrir cet article à votre entourage ! :

Julien

Rédacteur du 29 février

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *