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Strasbourg 1870 ép.4 : La capitulation

Strasbourg 1870 ép.4 : La capitulation


Strasbourg outragée, brisée, martyrisée mais tient toujours… pour le moment. Le moral est durement éprouvé parmi les défenseurs. En effet, les fortifications sont quasiment détruites à plusieurs endroits et la Citadelle est en ruines à cause de la batterie allemande de Kehl.
Les centaines d’obus (plus de 200 000 pendant toute la durée du siège) qui s’abattent quotidiennement redoublent et sèment la mort et la destruction dans la population strasbourgeoise. Une partie d’elle, sans-abris, trouve asile dans la Cathédrale.

La Cathédrale n’est d’ailleurs pas épargnée : on peut compter 52 impacts uniquement sur sa façade occidentale.

Le 21 septembre, les prussiens capturent une partie des remparts grâce à un pont de planches et de fûts de bières (ah ces allemands…).

Le 24, La dernière maison qui restait au faubourg de Pierres, du côté du quai Finckmatt, avait pris feu et les flammes l’avaient dévorée. Tout le quartier depuis la porte de Pierre jusqu’à l’Ill, n’était donc plus qu’un amas de ruines.

Le 27, à quelques heures de la capitulation, le Courrier du Bas-Rhin écrit :
« Il semblait que le danger ne pût augmenter pour notre ville et que les assiégeants eussent usé les plus terribles engins de guerre pendant ces longues semaines de bombardement. Cette nuit ils nous ont prouvé que nous n’avions pas encore vu la fin de leurs ressources, car ils ont lancé des bombes incendiaires à des distances incroyables. Ces bombes, qui pèsent en général plus de 50 kilos, sont remplies de plusieurs kilos de poudre, et munies d’une fusée qui brûle pendant tout le trajet du projectile et le fait éclater à la fin quand elle a brûlé jusqu’au bout. L’ennemi a lancé un certain nombre de ces bombes depuis Schiltigheim ou depuis les batteries de la Rotonde jusque dans la Grand’rue, jusque dans la rue du Bain-aux-Plantes, la rue de la Fontaine et les Ponts-Couverts. On voyait ces projectiles monter lentement dans les airs, puis tout à coup se précipiter vers le sol ; un bruit épouvantable suivait leur chute sur les maisons, dans lesquelles ils exerçaient des ravages terribles« .

Devant l’imminence d’un assaut final, les français sous la houlette du général Uhrich forment un conseil de guerre pour décider de la suite des évènements. Un assaut des troupes allemandes par les brèches conduirait à un combat à mort dans les rues et les ruines de la ville, en plein milieu de sa population. La situation est terrible mais la défense est maintenant vaine.

La décision est prise à l’unanimité : Strasbourg capitule.

Le 28 septembre 1870 à midi, les troupes françaises sortent de la ville sous les honneurs des troupes prussiennes. Ces dernières rentrent par le Faubourg National et défilent jusqu’à la place Kléber où une parade militaire est organisée. Le siège de Strasbourg est enfin terminé.

Notre série « Strasbourg 1870 » :
#1 : Le début du siège
#2 : Le terrible bombardement du 23 août
#3 : L’arrivée des alliés suisses
#4 : La capitulation

Cyril

Fondateur de Kuriocity | Homme des tavernes

2 thoughts on “Strasbourg 1870 ép.4 : La capitulation

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