[Photos] Revivez le retour de Strasbourg à la France en 1918 !
La libération de l’Alsace-Moselle à la fin de la Première Guerre Mondiale a été un moment d’immense confusion, de mouvements de foule, de cortèges, de manifestations, de pillages, de bagarres, de fusillades… Entre l’armistice du 11 novembre, jusqu’à la libération de Strasbourg le 22 novembre (d’où la rue du même nom) plongez-vous dans cette libération grâce à des images d’époque sélectionnées par KurioCity !
Au moment où la guerre s’achève, l’opinion publique en Alsace est massivement en faveur de la France. Les marins alsaciens et lorrains qui servaient dans la marine allemande se mutinent et arrivent à Strasbourg le 9 novembre. Ils furent accueillis par la foule place Kléber et prirent la ville dès le 10. Ils établissent alors un « Conseil des soldats et ouvriers » et hissent le drapeau rouge révolutionnaire au sommet du clocher de la Cathédrale. On appel alors cela le «Soviet de Strasbourg».
Le conseil des soldats et ouvriers le 15 Novembre 1918.
Dans le même temps, Jacques Peirotes élu maire de Strasbourg, proclame la République et craignant que le mouvement ne dégénère fait appel à une entrée précipitée des troupes françaises.
Jacques Peirotes proclame la République le 10 novembre 1918.
La « révolution » s’efface rapidement lorsque le 21 novembre, les premières troupes françaises arrivent dans la ville.
Les troupes françaises acclamées rue Mercière.
Cette libération sera totale dès le lendemain, le 22 novembre 1918, lorsque le Général Gouraud fait parader ses troupes dans la ville en liesse.
Entrée du Général Gouraud le 22/11/18 à la tête de la IVe Armée Française.
Un Général et son Etat-Major escortés par de jeunes Alsaciennes en costume régional.
La fanfare des chasseurs à pied au pont du Faubourg National.
Scènes de liesses populaires.
Les voitures du cortège, Place de la Cathédrale, le 25 novembre.
Défilé des troupes Place de la Cathédrale le 25 novembre.
Une pièce d’artillerie et son tracteur automobile lors du défilé Place de la République, le 25 novembre.
Le Maréchal Foch portant le sabre de Kléber
Un char Renault FT17 le 08/12/18
La ville accueillera aussi le Président de la République, Raymond Poincaré et Georges Clémenceau lors d’une visite le 9 décembre 1918.
Clémenceau et Poincaré paradant place Kleber le 09/12/18
Clémenceau et Poincaré devant la statue de Kleber et entourés par les photographes officiels, le 09/12/18
Visite du Président Poincaré à la Cathédrale, le 09/12/18
La fête continuera jusqu’à l’année suivante, lors du premier 14 juillet célébré en Alsace ! (La fête nationale française a été instituée en 1880 lorsque l’Alsace était allemande).
Quelle libération ? La plupart des défilés ont eu lieu avant la démobilisation des Feldgrauen alsaciens le 1er décembre 1914. Pour éviter toute contestations, ceux arrivés en avance ont été incarcérés par l’armée française à Kehl. Une foule en liesse ? De nombreuses familles étaient en deuil, les trois-quarts des Alsaciens mort à la guerre ont été tués par les alliés sur le front Ouest. A part des Alsaciennes dans des déguisements ridicules, on ne voit pas beaucoup de civils sur les photos. Toute cette mascarade était destinée aux alliés. Il fallait leur faire croire que le vœu le plus cher des Alsaciens était de devenir français et d’éviter un référendum de la population.