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Kléber : Qui était vraiment le célèbre général strasbourgeois ?

Kléber : Qui était vraiment le célèbre général strasbourgeois ?

Kléber : Qui était vraiment le célèbre général strasbourgeois ?

Jean-Baptiste Kléber naquit en 1753 à Strasbourg. En 1840, la ville donnera son nom à sa place principale connue de tous. Retour sur une épopée dont la portée a dépassé la vie du célèbre général.

Son parcours

Kléber est donc né le 9 mars 1753 à Strasbourg dans la rue du Fossé des Tanneurs derrière la place qui portera plus tard son nom. Il a été baptisé en l’église Saint-Pierre-le-Vieux. Après ses études au gymnase Jean-Sturm il s’engage à 16 ans dans un régiment de hussard. Il revient à Strasbourg sous les injonctions de sa mère qui voulait qu’il termine ses études. Il étudiera donc à l’école de dessin pour les arts et métiers, installée au Poêle de la Tribu (rue des serruriers).

Il exerça en tant qu’architecte à Strasbourg. Il sera reconnu dans la profession et fût nommé inspecteur des bâtiments publics en 1784. Il fournit les plans de trois bâtiment dans la région : le château de Grandvillars, l’hopital de Thann (actuel hôtel de ville) et la maison de la chanoinesse de Massevaux.

Dans l’armée lors de la Révolution, il participa activement aux guerres contre les pays coalisés voulant remettre la monarchie en France.
En 1792, il est alors lieutenant-colonel dans l’armée du Rhin lorsqu’il se distingue au siège de Mayence en Allemagne. En 1793, il est nommé général de brigade et prend part à la guerre contre les royalistes vendéens. Il retourne ensuite dans l’armée du Nord et participe en 1794 à la grande victoire de Fleurus (Belgique actuelle) et remporte la bataille d’Altenkirchen contre les autrichiens en 1796.

La campagne d’Egypte

En 1798, il s’embarque dans l’expédition de Napoléon Bonaparte en Egypte. Il fut blessé lors du siège d’Alexandrie avant de prendre part ensuite à la terrible campagne de Syrie où il commande notamment le corps d’observation pendant le siège de Saint-Jean-d’Acre.

Le général Bonaparte reçoit alors les journaux d’Europe et prend donc connaissance de la situation en France :
La guerre a recommencé, les armées de la République reculent sur tous les fronts, Naples a pris les armes, les autrichiens et les russes ont chassé les français d’Italie et la France est au bord de l’invasion. Sur le plan intérieur, le directoire est plus impopulaire que jamais, n’en a plus pour longtemps.

Sa décision est prise : « le fruit est mûr », il est temps de rentrer au pays et d’y jouer une carte importante à sa tête.

Il rentre alors en France et laisse Kléber au Caire avec le commandement de l’armée d’Egypte.
Kléber tente alors de signer une convention d’armistice avec l’amiral anglais Keith qui lui empêchait de rentrer en France avec son armée. Convention qui ne fût pas respectée par les anglais (étonnant de leur part…) qui demandent aux Français de mettre bas les armes et de se constituer prisonniers. Indigné, Kléber déclare à ses soldats :

« On ne répond à une telle insolence que par des victoires ; soldats, préparez-vous à combattre !».

Il reprit donc les armes et écrasa les turcs à 11 000 contre 60 000 lors de la bataille d’Héliopolis puis reprend possession de la ville du Caire qui s’était révoltée.

Victoire d’Héliopolis

Kléber semble enfin en mesure de tenir l’Égypte quand il est assassiné par  Soleyman el-Halaby, un étudiant syrien fanatique, d’un coup de poignard dans le cœur le 14 juin 1800. Celui-ci est condamné par le conseil de guerre à avoir les poings brûlés puis à être empalé vif.

Sa dernière demeure sur la grande place strasbourgeoise.

La dépouille de Jean-Baptiste Kléber fut alors rapportée à Marseille et oubliée dans le château d’If. Ce n’est qu’en 1818 que Louis XVIII ordonnera de la faire transférer dans sa ville natale, dans la Cathédrale de Strasbourg.

Il fut transféré ensuite le 15 décembre 1838 dans le caveau actuel situé sous sa statue au milieu de la place Kléber (qui s’appelait alors la « Place d’Armes »).

La statue par contre ne fût inaugurée qu’en 1840. Oeuvre de Philippe Grass, elle représente le général appuyé sur son sabre, tenant la lettre de demande de capitulation de l’amiral Keith aux troupes françaises en Égypte. Le maire de l’époque disait alors de lui :

« Sa gloire appartient à la France, l’individualité de son caractère à l’Alsace ».

La statue a été respectée par les allemands lors de la période 1871-1918 mais enlevée par les nazis lors de l’annexion de 1940. Les cendres furent alors transférés au cimetière de Cronenbourg et la statue entreposée dans les dépôts de la Grande Boucherie (actuel Musée Historique).

L’ensemble sera réinstallé avec les honneurs militaires dans le caveau de la place Kléber en septembre 1945. Depuis 1968, son repos éternel est quelque peu troublé par le parking souterrain construit autour. Une plaque est d’ailleurs visible à l’étage -1.

Pour aller plus loin :
Le crocodile du restaurant éponyme, ramené d’Égypte par l’aide de camps de Kléber.
Le nécessaire de campagne du Général Kléber au musée historique



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Cyril

Fondateur de Kuriocity | Homme des tavernes

2 thoughts on “Kléber : Qui était vraiment le célèbre général strasbourgeois ?

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